Augmentation prix gaz 2025 : TVA quadruplée ? Hausse de l'accise ?
Payer un prix de l'énergie moins cher en comparant gratuitement les fournisseurs
Le prix du kWh de La Bellenergie est 24,6 % moins cher que le tarif réglementé TTC
La ministre de la Transition écologique et de l’Énergie, Agnès Pannier-Runacher. a évoqué une possible augmentation des taxes sur le gaz, tandis que le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, s'y oppose. Ce dernier a précisé que le projet de loi de finances 2025 ne prévoit pas d'augmentation de la fiscalité sur le gaz, d'autant plus que l'accise sur le gaz ait déjà été augmentée début 2024. Par ailleurs, une hausse du taux de TVA sur les abonnements au gaz de 5,5 % à 20 % est envisagée pour se conformer au droit européen.
Augmentation du prix du gaz en 2025
La ministre de la Transition écologique et de l’Énergie, Agnès Pannier-Runacher, a récemment abordé la question d'une éventuelle hausse des taxes sur le gaz.
Hausse de l'accise sur le gaz en 2025 ? Vrai ou faux ?
Dans le journal télévisé de TF1 du 12 octobre 2024, le ministre du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, a exprimé son opposition à une hausse de la taxe sur le gaz qui impacterait directement les factures des foyers. Il a souligné que, malgré la possibilité évoquée par Agnès Pannier-Runacher d'amendements concernant l'augmentation de la fiscalité sur le gaz, le projet de loi de finances 2025 actuel ne prévoit pas de telles mesures.
L'accise sur le gaz, qui est une taxe prise en charge initialement par les fournisseurs puis transféré aux consommateurs, a été augmentée le 1ᵉʳ janvier 2024. Ce taux est passé de 8,37 euros par mégawattheure (MWh), resté fixe depuis 2018, à 16,37 euros par MWh. Cette augmentation marque la fin du bouclier tarifaire sur le gaz instauré au début du conflit en Ukraine.
Actuellement, rien a encore été acté. À suivre...
La TVA sur le gaz quadruplé en 2025 ? Vrai ou faux ?
Ils sont devenus fous ! Pour obéir à l’UE, le gouvernement prépare la multiplication par 4 de la TVA sur l’électricité et le gaz, passant de 5,5 % à 20 % ! Mobilisons-nous pour éviter ce racket sur tous les Français. Censurons ce gouvernement. pic.twitter.com/0F64mW9qnn
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 14 octobre 2024
Dire simplement que la TVA sur le gaz va être multiplié par quatre n'est pas exact. Il faut préciser que c'est la TVA sur l'abonnement dont il est question, et non pas la TVA sur la consommation, puisque cette dernière est déjà à 20%.
Le gouvernement souhaite supprimer le taux réduit de TVA applicable aux abonnements au gaz et à l'électricité. Cette modification ferait passer le taux de 5,5 % à 20 %, conformément au droit de l'Union européenne. Cela entraînera un coût supplémentaire pour les consommateurs. Toutefois, il a été promis que cette hausse serait "compensée" d'ici 2025.
Prix du gaz repère en hausse pour octobre 2024
La CRE a annoncé une augmentation moyenne du Prix Repère Gaz (PRG) de 6% au 1ᵉʳ octobre 2024 en fonction des profils de consommation par rapport au barème de septembre 2024.
Pour rappel, le PRG inclut les coûts d’approvisionnement sur le marché de gros ainsi que les coûts commerciaux, d’acheminement, de stockage et la rémunération du fournisseur (voir méthodologie). Sur la base des hypothèses de consommation actuelles, le prix repère gaz moyen est de 95,96 €/MWh HT et de 135,9 €/MWh TTC pour l'ensemble des consommateurs.
Le tarif du kWh TTC évolue de 0,1326 à 0,1396 €/kWh pour la cuisson et l’eau chaude, et de 0,1336 à 0,1106 €/kWh pour le chauffage. Pour une famille avec une consommation annuelle de 12 000 kWh, correspondant à la moyenne française, cela équivaut à une augmentation d'environ 84 € par an. L'impact de cette augmentation sur la facture varie en fonction de l'utilisation du gaz :
- Pour les résidences se chauffant au gaz, l'augmentation est estimée à 6,75 % ;
- Pour les logements non chauffés au gaz, mais utilisant le gaz pour la cuisson et l'eau chaude, l'augmentation est estimée à 5,27%.
L'augmentation en pourcentage est moins importante pour les habitations chauffées au gaz, mais pour les foyers consommant consommant davantage de gaz, l'impact financier sur le montant de leur facture est significativement plus élevé.
Abonnement mensuel en € TTC et prix du kWh en centimes d'euros TTC pour une consommation de 13 000 kWh par an - À jour en novembre 2024
Grille tarifaire du prix du gaz en vigueur actuellement
La grille tarifaire suivante présente l'indice du Prix Repère Gaz fixé par la Commission de Régulation de l'Énergie (CRE) chaque mois. Ce baromètre permet aux fournisseurs de fixer le tarif des offres à prix indexés et aux consommateurs d'avoir une base de référence depuis la suppression du tarif réglementé du gaz en juin 2023.
La CRE établit un tarif moyen annuel pour chaque MWh consommé, en utilisant des informations transmises par GRDF. Ce tarif comprend les composants fixes et variables destinés aux utilisateurs ayant des besoins en cuisson, eau chaude, et chauffage.
Classe de consommation du gaz | ||||
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0 - 6000 kWh/an | 6000 - 300 000 kWh/an | |||
Prix de l'abonnement annuel | 114,36 € | 277,44 € | ||
Prix du kWh Zone 1 | 0,1383 € | 0,1093 € | ||
Prix du kWh Zone 2 | 0,1383 € | 0,1093 € | ||
Prix du kWh Zone 3 | 0,1383 € | 0,1093 € | ||
Prix du kWh Zone 4 | 0,1383 € | 0,1093 € | ||
Prix du kWh Zone 5 | 0,1383 € | 0,1093 € | ||
Prix du kWh Zone 6 | 0,1383 € | 0,1093 € |
Prix en € TTC du Prix Repère Moyen de Vente de Gaz de la CRE à jour au 28/10/2024
Qui est concerné par l'augmentation du prix du gaz d'octobre 2024 ?
La hausse du tarif du gaz prévue pour le 1ᵉʳ juillet 2024 est le résultat d'une augmentation du tarif des réseaux. Cette augmentation concerne tous les consommateurs de gaz ayant souscrit une offre à prix indexé sur le prix repère gaz, quel que soit le fournisseur choisi.
Pour obtenir une analyse détaillée et des solutions adaptées, un conseiller Kelwatt est à disposition gratuitement au ☎︎ 09 75 18 41 65 ou programmer un Rappel gratuit.
Comment éviter l'augmentation du prix du gaz ?
Comparer les prix des fournisseurs de gaz le moins cher et changer d'offres
Il peut être compliqué de comprendre les différents types d'offres de gaz naturel. Les offres de gaz sont réparties en trois grandes catégories :
- les offres de gaz à prix indexés : elles peuvent être indexées sur le nouveau tarif de référence Prix Repère Gaz de la CRE ou sur le prix du marché de gros.
- les offres de gaz à prix fixes : les prix HT sont bloqués entre 1 an et 4 ans en fonction des fournisseurs pour éviter les hausses hors taxes pendant la durée de fixité ;
- les offres de gaz à prix fixés librement : moins répandues, ces offres ne disposent d'aucune règle de fixation des prix. Le fournisseur est libre de définir son prix de vente.
Quelle que soit l'offre choisie, il faut savoir que le fournisseur ne peut changer les prix à sa guise sans prévenir son client au minimum un mois avant l'application des nouvelles conditions tarifaires.
Connaître le fournisseur de gaz le moins cher
Comparatifs d'offres de gaz à prix indexés
Les offres à prix indexés le sont soit par rapport au tarif de référence de gaz (le nouveau est Prix Repère Gaz de la CRE depuis la fin du tarif réglementé du gaz le 30 juin 2023), soit par rapport au prix du marché de gros. En fonction des prix, certaines offres permettent de réaliser des économies lorsque le prix du gaz est moins cher que le tarif de référence.
Offre du fournisseur | Descriptif de l'offre | Détails du prix | Avis clients | Selectra Score | |
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OFFRE SPÉCIALE GAZ |
Indexation Prix Repère |
Mensualité estimée
126,83 €/mois
(= 1522 €/an) Économie de 8,8 €/mois* (= 106 €/an) |
3,3/5 (3639 avis Selectra)
3,4/5 (6792 avis Trustpilot)
4,2/5 (20025 avis Vérifiés)
4,5/5 (3983 avis iGraal)
4/5 (185 avis Poulpeo)
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Vérifié le 04/11/2024 |
OFFRE BIOGAZ ONLINE |
Indexation Prix Repère |
Mensualité estimée
131 €/mois
(= 1572 €/an) Économie de 4,7 €/mois* (= 56 €/an) |
3,7/5 (2115 avis Selectra)
4,5/5 (9677 avis Trustpilot)
4/5 (106 avis Poulpeo)
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Vérifié le 19/11/2024 |
OFFRE GAZ NATUREL |
Indexation Prix Repère |
Mensualité estimée
131,75 €/mois
(= 1581 €/an) Économie de 3,9 €/mois* (= 47 €/an) |
2,3/5 (165 avis Selectra)
4,3/5 (354 avis Trustpilot)
4,5/5 (388 avis Vérifiés)
4,5/5 (76 avis iGraal)
4/5 (21 avis Poulpeo)
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Vérifié le 04/11/2024 |
OFFRE GAZ ADAPT 1 AN |
Indexation Marché de gros |
Mensualité estimée
134,17 €/mois
(= 1610 €/an) Économie de 1,5 €/mois* (= 18 €/an) |
3,3/5 (4409 avis Selectra)
3,1/5 (3720 avis Trustpilot)
4,5/5 (949 avis iGraal)
3/5 (69 avis Poulpeo)
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Vérifié le 04/11/2024 |
OFFRE NOVAFLEX GAZ |
Indexation Prix Repère |
Mensualité estimée
134,42 €/mois
(= 1613 €/an) Économie de 1,3 €/mois* (= 15 €/an) |
3,3/5 (103 avis Selectra)
2,2/5 (21 avis Trustpilot)
4,5/5 (810 avis Vérifiés)
|
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Vérifié le 01/11/2024 |
Source : Selectra - référencement gratuit des offres d'énergie ouvertes à la souscription
.
Tarifs € TTC. Budget calculé pour une consommation annuelle
de
12350
kWh à Montpellier.
*Pourcentages d'économies ou de surcoûts estimés par rapport au Prix Repère Gaz de la CRE (tarif de référence).
Voir méthodologie de calcul du Selectra score.
Offres d'énergie classées par ordre croissant du montant de la mensualité estimée.
À noter que la période de mise à jour des tarifs est du 1er au 8 de chaque mois, entraînant parfois des incohérences temporaires de classement le temps de l'actualisation.
Comparatifs d'offres de gaz à prix fixes
De leur côté, les offres à prix fixe sont la seule solution pour ne pas subir les augmentations du prix du gaz, malgré un prix qui peut s’avérer peu compétitif lors de la souscription.
Offre du fournisseur | Descriptif de l'offre | Détails du prix | Avis clients | Selectra Score | |
---|---|---|---|---|---|
OFFRE GAZ FIDÉLITÉ 12 MOIS |
Prix fixes 1 an |
Mensualité estimée
127,67 €/mois
(= 1532 €/an) Économie de 7,9 €/mois* (= 95 €/an) |
3,1/5 (485 avis Selectra)
4/5 (2439 avis Trustpilot)
4,5/5 (101 avis iGraal)
4/5 (16 avis Poulpeo)
|
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Vérifié le 06/11/2024 |
OFFRE GAZ ZEN 1 AN |
Prix fixes 1 an |
Mensualité estimée
129,17 €/mois
(= 1550 €/an) Économie de 6,4 €/mois* (= 77 €/an) |
2,7/5 (47 avis Selectra)
4,5/5 (143 avis Trustpilot)
4,5/5 (1191 avis Vérifiés)
|
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Vérifié le 17/09/2024 |
OFFRE PLENIFIX WEB GAZ |
Prix fixes 1 an |
Mensualité estimée
130,42 €/mois
(= 1565 €/an) Économie de 5,3 €/mois* (= 63 €/an) |
4,8/5 (180 avis Trustpilot)
|
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Vérifié le 04/11/2024 |
OFFRE GAZ ZEN 2 ANS |
Prix fixes 2 ans |
Mensualité estimée
130,42 €/mois
(= 1565 €/an) Économie de 5,2 €/mois* (= 62 €/an) |
2,7/5 (47 avis Selectra)
4,5/5 (143 avis Trustpilot)
4,5/5 (1191 avis Vérifiés)
|
|
Vérifié le 17/09/2024 |
OFFRE FIXE GAZ |
Prix fixes 1 an |
Mensualité estimée
131,42 €/mois
(= 1577 €/an) Économie de 4,3 €/mois* (= 51 €/an) |
3,9/5 (3214 avis Selectra)
4,4/5 (5355 avis Trustpilot)
4,5/5 (141 avis iGraal)
|
|
Vérifié le 01/08/2024 |
Source : Selectra - référencement gratuit des offres d'énergie ouvertes à la souscription
.
Tarifs € TTC. Budget calculé pour une consommation annuelle
de
12350
kWh à Montpellier.
*Pourcentages d'économies ou de surcoûts estimés par rapport au Prix Repère Gaz de la CRE (tarif de référence).
Voir méthodologie de calcul du Selectra score.
Offres d'énergie classées par ordre croissant du montant de la mensualité estimée.
À noter que la période de mise à jour des tarifs est du 1er au 8 de chaque mois, entraînant parfois des incohérences temporaires de classement le temps de l'actualisation.
Appliquer un plan de sobriété
Adopter des éco-gestes
Les gestes qui paraissent anodins, mais qui permettent d'économiser sur sa facture d'énergie :
- se couvrir chez soi (jogging, pull, chaussettes) pour ne pas chauffer abondamment ;
- chauffer les pièces de vie à 19 degrés maximum ;
- baisser la température des chambres à 16 degrés ;
- couvrir sa casserole lors de la cuisson.
Procéder à des travaux de rénovations énergétiques
Certains travaux de rénovations énergétiques peuvent être envisagés pour réaliser des économies :
- isoler davantage les murs, les planchers, des combles. L'isolation peut se faire par l'intérieur ou par l'extérieur ;
- améliorer la ventilation (simple flux, double-flux avec récupération de chaleur, mécanique répartie ou par insufflation) ;
- changer sa chaudière à gaz par une pompe à chaleur ;
- installer un chauffage alternatif (bois) si le logement est chauffé à 100% au gaz :
- mettre en place un thermostat programmable.
Quelles aides afin de lutter contre les hausses du prix de gaz ?
Chèque énergie exceptionnel pour payer sa facture de gaz naturel
Afin d'aider les ménages aux revenus les plus modestes, le Gouvernement a octroyé un chèque énergie exceptionnel compris entre 100 et 200 € à 12 millions de foyers en fin d'année 2022. Ce chèque énergie exceptionnel permet notamment de régler sa facture de gaz naturel. Aucune démarche n'est nécessaire pour en bénéficier puisque le service des impôts l'envoie automatiquement en fonction du revenu fiscal déclaré.
Par ailleurs, un autre chèque énergie exceptionnel - spécial fioul et bios - allant jusqu'à 200€ a été mis en place pour les foyers se chauffant au fioul ou au bois. Pour en profiter, il est indispensable d'en faire la demande en fournissant notamment sa facture de fioul.
Aides à la rénovation énergétique : MaPrimeRenov', Anah, CEE, etc.
Pour encourager les particuliers à réaliser des travaux de rénovation énergétique, et ainsi réduire le nombre de logements dites "passoires thermiques", l'État a mobilisé près de 2,5 milliards d'euros afin de financier l'aide MaPrimeRénov'. Par exemple, pour changer son système de chauffage, il est possible de demander jusqu'à 15 000 euros d'aides pour l'installation d'une chaudière à granulés de bois ou jusqu'à 9 000 euros pour une pompe à chaleur air/eau.
Quoi qu'il en soit, il est conseillé d'être accompagné pour connaître les conditions d'éligibilité en fonction du type de travaux de rénovations énergétiques.
Historiques des hausses du tarif de gaz
Retrouvez toutes les évolutions du prix du gaz et des différentes offres proposées par les fournisseurs de gaz en France grâce à l'API Selectra Gaz et Électricité.
Augmentation de la taxe de l'accise sur le gaz au 1ᵉʳ janvier 2024
Selon l'arrêté du 30 décembre 2023 publié dans le Journal Officiel, le prix du gaz augmente au 1ᵉʳ janvier 2024 en raison de la hausse de la taxe de l'accise sur le gaz naturel. En effet, cette taxe de gaz est multipliée par 2 pour passer de 8,45 €/MWh à 16,37 €/MWh.
Depuis la disparition du prix du gaz au tarif réglementé, la CRE publie chaque mois l'évolution du nouveau tarif de référence connu sous le nom de Prix Repère Gaz de la CRE. Ce tarif est utilisé uniquement à titre indicatif. En effet, il n'est pas possible d'y souscrire.
Les consommateurs ayant souscrit à une offre de marché indexée sur le tarif de référence de la CRE doivent être vigilant aux évolutions de ce tarif de référence. En effet, si le tarif de référence de la CRE augmente, le prix de l'offre de marché indexée à ce tarif de référence augmente également.
Le prix du gaz de référence de la CRE augmente de 5,23% TTC pour les foyers se chauffant au gaz (classe de consommation B1) en janvier 2024. En effet, le prix du gaz est passé de 0,10406 €/kWh en décembre 2023 à 0,10950€/kWh.
Augmentation du prix du gaz réglementé de +15 % en janvier 2023, puis disparition définitive le 30 juin 2023
La Commission de Régulation de l'Énergie (CRE) a communiqué les grilles tarifaires pour une hausse du tarif réglementé de gaz (d'Engie et des ELD) plafonnée à +15 % TTC au 1ᵉʳ janvier 2023. Le bouclier tarifaire pour le tarif réglementé de gaz naturel, qui devait prendre fin le 31 décembre 2022, a été prolongé jusqu'au 30 juin 2023 (date de la disparition définitive du Gaz Tarif Réglementé).
Selon le site de service-public.fr, l'augmentation équivaut à +25 € par mois en moyenne sur la facture de gaz pour les ménages, au lieu d'une hausse de +200 € sans le bouclier tarifaire.
Graphique: Selectra - Source: Selectra
Gel du tarif réglementé de gaz en 2022
La CRE a publié le barème du tarif réglementé (TRV) de gaz pour décembre 2022 afin d'assurer une transparence auprès des acteurs du marché. Sans le gel des prix, le TRV aurait dû baisser de 17,60 % HT, soit 17 % TTC au 1ᵉʳ décembre 2022. Il s'agissait toujours d'une hausse de +135 % HT, soit + 122,1 % TTC par rapport au 1ᵉʳ octobre 2021 (date du gel des prix du gaz). Les prix du gaz étant gelés, ils n'ont pas évolué durant 2022.
La prolongation du bouclier tarifaire mise en place par le gouvernement a été confirmée par l’arrêté du 25 juin 2022 modifiant la date de fin de gel des TRV, jusqu'au 31 décembre 2022.
Janvier | Février | Mars | Avril | Mai | Juin | Juillet | Août | Septembre | Octobre | Novembre | Décembre |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
-3 % | +20,7 % | -16,4 % | -2,8 % | +31,8 % | 16,7 % | -1,49 %* | -10,10 % | +26,80 % | +37,30 % | -5 % | -17 % |
* HT
Explication du gel
Jeudi 21 octobre 2021, le Premier ministre Jean Castex a annoncé le gel du prix du gaz pour toute l'année 2022 et non plus jusqu'à avril 2022 seulement. Pour rappel, le 30 septembre 2021, Jean Castex avait communiqué le blocage du tarif réglementé du gaz grâce à un bouclier tarifaire.
"Les experts nous disent que vraisemblablement la décrue sera plus lente [que prévue et] donc nous avons pris nos responsabilités, en maintenant le blocage durant toute l'année 2022]"
Jean Castex, Premier ministre
À noter que cette mesure n'est pas sans conséquence, le dispositif de lissage a prévu un rattrapage pour les opérateurs. Cela signifie qu'à partir de 2023, les consommateurs doivent payer leur facture de gaz plus cher que les cours du marché (lorsque ces derniers diminuent) permettant ainsi aux fournisseurs de récupérer progressivement les sommes non payées en 2022.
Si le gouvernement n'avait pas gelé les prix du gaz, le prix du gaz aurait dû augmenter de +19,5 % TTC au 1ᵉʳ novembre 2021 et +20,8 %% en décembre 2021, selon les informations communiquées par la CRE. Il y aurait également eu une baisse de -3 % en janvier 2022, mais pas suffisante pour compenser les multiples hausses consécutives.
Évolution du prix du gaz en 2021
Janvier 2021 | Février 2021 | Mars 2021 | Avril 2021 | Mai 2021 | Juin 2021 | Juillet 2021 | Août 2021 | Septembre 2021 | Octobre 2021 | Novembre 2021 | Décembre 2021 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
+0,2 % | +3,5 % | +5,7 % | -4,1 % | +1,1 % | +4,4 % | +9,96 % | +5,3 % | +8,7 % | +12,6 % | 0 % (gel) | 0 % (gel) |
Hausse de 12,6 % HT du prix du gaz naturel au 1ᵉʳ octobre 2021
Le prix du gaz a explosé en octobre 2021 avec une augmentation de +12,6 % HT par rapport au barème de septembre 2021. Cette hausse historique a battu tous les records depuis janvier 2015. Cette envolée du tarif réglementé gaz s'est expliqué par l'augmentation des coûts d'approvisionnement d'Engie. En effet, 99 % du gaz en France est importé et son prix évolue en fonction de l'offre et la demande sur le marché européen et mondial.
La facture de gaz des ménages utilisant le gaz uniquement pour la cuisson a augmenté de +4,5 %, tandis que pour ceux faisant usage du gaz également pour l'eau chaude, le budget annuel connaîtra une hausse de +9,1 %. Les plus impactés ont été ceux utilisant le gaz pour le chauffage qui ont vu leur facture explosée de +14,3 %. Pour les copropriétés, par exemple, les petites chaufferies, la hausse de la facture de gaz état de +16,1 %.
Hausse de 8,7 % HT du prix du gaz naturel au 1ᵉʳ septembre 2021
Le tarif réglementé du gaz naturel a continué sa folle ascension et a augmenté de 8,7 % hors taxes et CTA en septembre 2021 (correspondant à une augmentation du tarif moyen hors taxes et CTA de 5,7 €/MWh) ! Cela a été une nouvelle inédite pour les consommateurs de gaz qui s'inquiétaient de voir l'hiver arriver. Comme depuis plusieurs mois, la hausse des tarifs réglementés a fait suite à la reprise de l'activité mondiale après une période de récession en raison de la pandémie de la Covid-19.
Rappelons toutefois que cette augmentation n'a visé de plein fouet que les personnes ayant toujours été abonnées au tarif réglementé du gaz, les autres bénéficiant généralement d'un tarif fixe ou d'une remise sur le prix du kWh du gaz. Même si ces derniers ont subi, eux aussi, la hausse, la pilule était nettement moins difficile à avaler. Au 30 juin 2021, encore 2,8 millions de particuliers ont encore été abonnés au tarif réglementé, soit 26 % des consommateurs particuliers de gaz naturel en France.
Il était possible d'éviter de subir cette hausse en souscrivant à une offre de marché tarif fixe avant le 1ᵉʳ septembre 2021. Ce choix avait d'ailleurs été déjà pris par 5,5 millions de consommateurs en France (soit la moitié des usagers du gaz), les autres ayant été abonnés à un tarif indexé avec remise.
En fonction des différentes classes de consommation, la facture de gaz en septembre 2021 a évolué de la manière suivante :
- +2,7 % en tarif base : pour les ménages n'utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ;
- +5,5 % en tarif B0 : pour les ménages utilisant le gaz pour l'eau chaude et la cuisson ;
- +9 % en tarif B1 : pour les ménages utilisant le gaz pour le chauffage ;
- +10,2 % en tarif B2i : pour la petite chaufferie / copropriété.
Hausse de 5,3 % du prix du gaz naturel en août 2021
L'augmentation du prix du gaz naturel de 5,3 % HT en août 2021 a été causée par divers facteurs. Comme depuis plusieurs mois, l'une des raisons principales était la reprise économique, entraînant l'augmentation du prix du gaz au niveau mondial.
Plus en détail, cette augmentation était due au marché asiatique, où la demande et les prix étaient très élevés, ce qui en a fait un continent très attractif. Aussi, les stockages européens ont été très sollicités depuis l'hiver, à cause des températures relativement basses, ce qui rend leur remplissage difficile et lent. Enfin, la hausse des prix des émissions de quotas de CO₂ et du charbon en Europe, ainsi que les opérations de maintenance en mer du Nord (et divers incidents qui ont affecté l'importation du gaz norvégien en Europe) participent à la hausse générale du prix du gaz naturel.
Pour août 2021, la facture de gaz pour les différents profils de consommation a évolué de :
- +1,6 % en tarif Base : pour les ménages n'utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ;
- +3,3 % en tarif B0 : pour les ménages utilisant le gaz pour l'eau chaude et la cuisson ;
- +5,5 % en tarif B1 : pour les ménages utilisant le gaz pour le chauffage ;
- +6,3 % en tarif B2i : pour la petite chaufferie / copropriété.
Hausse de 9,96 % du prix du gaz naturel en juillet 2021
Le phénomène observé le mois précédent avec la hausse du gaz naturel de 4,4 % a continué de s'amplifier. Cette hausse du prix du gaz au 1ᵉʳ juillet 2021 était en moyenne de 9,96 % HT. Elle a encore été due à la reprise de l'activité mondiale, suite au déconfinement de nombreux pays d'Europe (dans le contexte de la pandémie de Covid-19).
En effet, les pays d'Europe étant de gros consommateurs et la majorité des produits consommés étant fabriqués en Asie, il a fallu pouvoir répondre aux besoins de production. Cela a impliqué une augmentation de l'utilisation du gaz, et donc de son prix à l'échelle mondiale. Au mois de juillet, la consommation de gaz a représenté une hausse d'environ 7,8 %
Ce n'est pas tout. Par ailleurs, le gaz reconnu depuis des années comme étant une énergie fossile participe désormais à la transition énergétique par le biais des CEE (Certificats d'Économie d'Énergie) collectés par l'État sur le prix du gaz. Ceci a induit une augmentation de +2 % environ. Cette hausse avait pour but à terme de réduire les usages du gaz naturel au profit des énergies renouvelables.
Ci-dessous le détail des augmentations de factures de gaz en juillet 2021 en fonction des classes de consommation des ménages :
- +2,8 % en tarif base : pour les ménages n'utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ;
- +6,0 % en tarif B0 : pour les ménages utilisant le gaz pour l'eau chaude et la cuisson ;
- +10,3 % en tarif B1 : pour les ménages utilisant le gaz pour le chauffage ;
- +11,9 % en tarif B2i : pour la petite chaufferie / copropriété.
4,4 % d'augmentation des prix du gaz en juin 2021
Le prix du gaz naturel a encore augmenté en juin 2021. Selon la CRE, cette nouvelle augmentation était due à une demande accrue du gaz au niveau mondial et particulièrement en Asie et en Amérique du Sud. Aussi, l'augmentation du prix des quotas d'émission de CO2 en Europe a contribué à l'augmentation du prix du gaz. Enfin, le dernier facteur mis en cause était les températures en dessous des normes de saison depuis le mois d'avril. Cela a impacté davantage l'utilisation du gaz et a affecté par ricochet le niveau des stockages européens, de base grandement sollicités pendant l'hiver.
- +1,2 % en tarif base : pour les ménages n'utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ;
- +2,6 % en tarif B0 : pour les ménages utilisant le gaz pour l'eau chaude et la cuisson ;
- +4,6 % en tarif B1 : pour les ménages utilisant le gaz pour le chauffage ;
- +5,4 % en tarif B2i : pour la petite chaufferie / copropriété.
1,1 % de hausse des prix du gaz en mai 2021
Après plusieurs hausses depuis janvier 2021 et une baisse en avril 2021, le prix du gaz naturel a augmenté de nouveau de +1,1 % HT en mai 2021, par rapport au barème d'avril 2021. Cette augmentation était liée à une hausse des coûts d'approvisionnement d'Engie de 0,06 c€/kWh engendrée elle-même par une hausse des prix du gaz naturel liquéfié (GNL). Cette augmentation des prix du GNL a résulté d'une forte demande en Chine et en Inde. À cela s'est ajouté le blocage du canal de Suez fin mars 2021, où transite 8 % du GNL mondial.
- +0,3 % en tarif base : pour les ménages n'utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ;
- +0,7 % en tarif B0 : pour les ménages utilisant le gaz pour l'eau chaude et la cuisson ;
- +1,2 % en tarif B1 : pour les ménages utilisant le gaz pour le chauffage ;
- +1,4 % en tarif B2i : pour la petite chaufferie / copropriété.
Baisse du prix du gaz naturel de 4,1 % en avril 2021
Après de régulières hausses du tarif réglementé du gaz, la CRE (Commission de Régulation des Énergies) a acté une baisse de 4,1 % du prix du gaz naturel en avril 2021, par rapport à mars 2021. Cette baisse de prix s'est expliqué par la demande en gaz naturel qui s'amoindrit grâce à la remontée des températures, et donc une utilisation plus modérée des appareils fonctionnant au gaz. Elle a aussi été liée à la baisse de prix du gaz naturel liquéfié en Europe et en Asie.
- -1,2 % en tarif base : pour les ménages n'utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ;
- -2,5 % en tarif B0 : pour les ménages utilisant le gaz pour l'eau chaude et la cuisson ;
- -4,3 % en tarif B1 : pour les ménages utilisant le gaz pour le chauffage.
5,7 % d'augmentation sur le tarif du gaz en mars 2021
Le prix du gaz a de nouveau été en hausse de 5,7 % au 1ᵉʳ mars 2021 📈. Cette augmentation était due aux coûts d'approvisionnement d'Engie (ex-GDF Suez) qui grimpaient de 0,30 c€/kWh. En parallèle, le terme de lissage a augmenté également.
- +1,5 % en tarif base : pour les ménages n'utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ;
- +3,4 % en tarif B0 : pour les ménages utilisant le gaz pour l'eau chaude et la cuisson ;
- +5,9 % en tarif B1 : pour les ménages utilisant le gaz pour le chauffage ;
- +6,9 % en tarif B2i : pour la petite chaufferie / copropriété.
3,5 % d'augmentation sur le tarif du gaz en février 2021
Le prix du gaz a augmenté de nouveau en février 2021 de 3,5 % 📈. Cette hausse s'est expliquée par une augmentation des coûts d'approvisionnement d'Engie de 0,18 c€/kWh liée à une forte demande en gaz naturel sur le continent asiatique en raison de la vague de froid exceptionnel en Asie de l'Est. Cette demande a affecté les marchés internationaux dont l'Europe qui doit puiser dans leurs stockages en gaz naturel.
- +0,9 % en tarif base : pour les ménages n'utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ;
- +2,1 % en tarif B0 : pour les ménages utilisant le gaz pour l'eau chaude et la cuisson ;
- +3,7 % en tarif B1 : pour les ménages utilisant le gaz pour le chauffage ;
- +4,3 % en tarif B2i : pour la petite chaufferie / copropriété.
+0,2 % de hausse sur le prix du gaz en janvier 2021
Le tarif réglementé du gaz a augmenté en janvier 2021 de 0,2 %. La raison principale de cette hausse des prix du gaz était l'augmentation du coût d'approvisionnement d'Engie (ex-GDF Suez) de 0,01 c€/kWh.
- +0,1 % en tarif base : pour les ménages n'utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ;
- +0,1 % en tarif B0 : pour les ménages utilisant le gaz pour l'eau chaude et la cuisson ;
- +0,2 % en tarif B1 : pour les ménages utilisant le gaz pour le chauffage ;
- +0,2 % en tarif B2i : pour la petite chaufferie / copropriété.
Évolution du tarif réglementé du gaz en 2020
L’année 2020 a d’abord été marquée par une succession de baisses du prix du gaz avant de commencer d'augmenter à partir d'août 2020. La principale raison de cette ascension était la hausse des coûts d'approvisionnement d'Engie.
Janvier 2020 | Février 2020 | Mars 2020 | Avril 2020 | Mai 2020 | Juin 2020 | Juillet 2020 | Août 2020 | Septembre 2020 | Octobre 2020 | Novembre 2020 | Décembre 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
-0,9 % | -3,3 % | -4,6 % | -4,4 % | -1,3 % | -2,8 % | -0,3 % | +1,3 % | +0,6 % | +4,7 % | +1,6 % | +2,4 % |
2,4 % d'augmentation sur le tarif du gaz en décembre 2020
Nouvelle hausse du prix du gaz de +2,4 % au 1ᵉʳ décembre 2020. Cette augmentation était engendrée par une nouvelle hausse des coûts d'approvisionnement d'Engie de +0,110 c€/kWh.
- +0,6 % en tarif base : pour les ménages n'utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ;
- +1,4 % en tarif B0 : pour les ménages utilisant le gaz pour l'eau chaude et la cuisson ;
- +2,5 % en tarif B1 : pour les ménages utilisant le gaz pour le chauffage ;
- +3 % en tarif B2i : pour la petite chaufferie / copropriété.
Fini le tarif réglementé du gaz pour les Pros au 1ᵉʳ décembre 2020À noter que dès le 1ᵉʳ décembre 2020, le tarif réglementé du gaz pour les professionnels a été supprimé définitivement. Si des professionnels n'avaient pas encore souscrit à une offre de gaz autre que celui du tarif réglementé, ils ont été automatiquement basculés vers une offre sélectionnée par la Commission de Régulation de l'Énergie (CRE).
1,6 % de hausse sur le prix du gaz en novembre 2020
Le prix du gaz a augmenté de +1,6 % au 1ᵉʳ novembre 2020. Sans le dispositif de lissage depuis juillet 2020, la hausse du prix du gaz aurait été de 5,7 % en novembre au lieu de 1,6 %. Cette augmentation était engendrée par une hausse des coûts d'approvisionnement d'Engie de +0,270 c€/kWh.
- +0,4 % en tarif base : pour les ménages n'utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ;
- +0,9 % en tarif B0 : pour les ménages utilisant le gaz pour l'eau chaude et la cuisson ;
- +1,7 % en tarif B1 : pour les ménages utilisant le gaz pour le chauffage ;
- +2 % en tarif B2i : pour la petite chaufferie / copropriété.
4,7 % de hausse sur le prix du gaz en octobre 2020
L'augmentation du prix du gaz était de 4,7 % au 1ᵉʳ octobre 2020. Grâce au dispositif de lissage instauré depuis juillet 2020, l'augmentation du prix du gaz était progressive. En effet, sans le terme de lissage, l'augmentation du tarif réglementé du gaz naturel en octobre 2020 aurait été de 7 %. Encore une fois, la hausse des prix du gaz était liée à l'augmentation des coûts d'approvisionnement d'Engie entre septembre et octobre 2020, qui correspond à +0,310 €/MWh.
- +1,2 % en tarif base : pour les ménages n'utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ;
- +2,6 % en tarif B0 : pour les ménages utilisant le gaz pour l'eau chaude et la cuisson ;
- +4,9 % en tarif B1 : pour les ménages utilisant le gaz pour le chauffage ;
- +5,9 % en tarif B2i : pour la petite chaufferie / copropriété.
0,6 % d'augmentation sur le prix du gaz en septembre 2020
Après plusieurs diminutions d'affilée depuis début 2020, septembre 2020 a représenté la deuxième hausse (après août 2020) de l'année. Le prix du gaz a enregistré une hausse de 0,6 % en moyenne en septembre 2020, s'expliquant par l'augmentation du tarif moyen HT cumulée à la hausse de la taxe CTA de +0,30 €/MWh.
- +0,2 % en tarif base : pour les ménages n'utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ;
- +0,4 % en tarif B0 : pour les ménages utilisant le gaz pour l'eau chaude et la cuisson ;
- +0,7 % en tarif B1 : pour les ménages utilisant le gaz pour le chauffage ;
- +0,8 % en tarif B2i : pour la petite chaufferie / copropriété.
1,3 % de hausse sur le prix du gaz en août 2020
Août 2020 fut la première hausse des prix du gaz de l'année après sept baisses consécutives depuis janvier 2020. Le tarif réglementé du gaz naturel a augmenté en raison d'une augmentation des coûts d'approvisionnement d'Engie de 0,06 c€/kWh, cumulée à un terme de lissage mise en place le mois de juillet 2020.
- +0,3 % en tarif base : pour les ménages n'utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ;
- +0,7 % en tarif B0 : pour les ménages utilisant le gaz pour l'eau chaude et la cuisson ;
- +1,4 % en tarif B1 : pour les ménages utilisant le gaz pour le chauffage ;
- +1,6 % en tarif B2i : pour la petite chaufferie / copropriété.
0,3 % de baisse sur le tarif du gaz en juillet 2020
La Commission de Régulation de l'Énergie (CRE) avait annoncé une nouvelle diminution du Gaz Tarif Réglementé lors d'une délibération du 18 juin 2020 au sujet de l'avis sur le projet d’arrêté relatif aux tarifs réglementés de vente de gaz naturel d’ENGIE (ex-GDF Suez). La baisse de juillet était de 0,3 % en moyenne pour le tarif réglementé du gaz naturel.
La particularité du mois de juillet était la réintroduction du terme de lissage dans le calcul des tarifs réglementés de gaz. L'objectif était de permettre de lisser l'augmentation et de compenser la prochaine hausse du prix du gaz les prochains mois. Ce terme de lissage a été appliqué jusqu'au 28 février 2021.
La baisse du prix du gaz de juillet aurait en théorie été plus conséquente sans le terme de lissage. Pour le calcul du Gaz Tarif Réglementé de ce mois, le calcul était le suivant :
- +4,8 % de terme de lissage ;
- -3,3 % de coûts d'approvisionnement d'Engie ;
- -1,8 % de coûts hors approvisionnement comprenant les coûts de distribution, de transport, de stockage et commerciaux.
Cette baisse intéressait les foyers utilisant le gaz naturel pour la cuisson uniquement (−4,3%) ou la cuisson et l'eau chaude (−1,6%). Pour ceux utilisant le gaz pour le chauffage ou pour la copropriété, le prix du gaz restait stable.
- - 4,3 % en tarif base : pour les ménages n'utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ;
- -1,6 % en tarif B0 : pour les ménages utilisant le gaz pour l'eau chaude et la cuisson.
2,8 % de diminution sur le prix du gaz en juin 2020
Une baisse du prix du gaz a été annoncée suite à une délibération du 20 mai 2020 portant vérification de la conformité du barème du tarif réglementé du gaz commercialisé par Engie (ex-GDF). Cette baisse était de - 2,8 % en moyenne sur le tarif réglementé du gaz en juin 2020.
La raison de cette nouvelle baisse était la même que les précédentes : diminution du coût d'approvisionnement d'Engie de - 0,13 c€/kWh entre le 1er mai et le 1er juin 2020.
- -0,7 % en tarif base : pour les ménages n'utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ;
- -1,5 % en tarif B0 : pour les ménages utilisant le gaz pour l'eau chaude et la cuisson ;
- -2,9 % en tarif B1 : pour les ménages utilisant le gaz pour le chauffage.
1,3 % de baisse sur le tarif réglementé de gaz en mai 2020
Par le biais d'une délibération du 23 avril 2020 portant vérification de la conformité du barème du tarif réglementé de vente de gaz naturel commercialisé par Engie, la CRE avait annoncé une baisse de 1,3 % pour le mois de mai 2020.
Tout comme les diminutions précédentes, la raison résidait principalement dans la baisse des coûts d'approvisionnement d'Engie de - 0,06 €/MWh.
Pour les ménages utilisant le gaz pour la cuisson, la facture a baissé de - 0,3 %. Pour ceux utilisant le gaz pour chauffer l'eau sanitaire et la cuisson, la baisse était de l'ordre de - 0,7 %. L'économie était plus importante pour les foyers utilisant le gaz pour se chauffer avec une baisse de la facture de - 1,3 %.
- -0,3 % en tarif base : pour les ménages n'utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ;
- -0,7 % en tarif B0 : pour les ménages utilisant le gaz pour l'eau chaude et la cuisson ;
- -1,3 % en tarif B1 : pour les ménages utilisant le gaz pour le chauffage.
4,4 % de diminution sur prix de gaz en avril 2020
Fin mars 2020, la CRE avait annoncé une baisse du tarif réglementé du gaz HT proposé par Engie. Le prix du gaz a baissé de 4,4 % au 1ᵉʳ avril 2020, par rapport au barème en vigueur applicable au 1ᵉʳ mars 2020. Cette baisse s'est traduite essentiellement par la baisse des coûts d'approvisionnement d'Engie de -0,220 c€/MWh.
- -1,1 % en tarif base : pour les ménages n'utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ;
- -2,5 % en tarif B0 : pour les ménages utilisant le gaz pour l'eau chaude et la cuisson ;
- -4,6 % en tarif B1 : pour les ménages utilisant le gaz pour le chauffage.
4,6 % en moins sur le prix du gaz en mars 2020
Le 20 février 2020, la CRE avait délibéré sur la baisse du prix du gaz en mars 2020 de l'ordre de 4,6 % HT. Cette baisse du tarif réglementé du gaz était engendrée par une baisse des coûts de l'approvisionnement d'Engie de 2,80 €/MWh et une augmentation de 0,4 €/MWh liée à la disparition du terme fixe de lissage.
- -1,2 % en tarif base : pour les ménages n'utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ;
- -2,7 % en tarif B0 : pour les ménages utilisant le gaz pour l'eau chaude et la cuisson ;
- 4,8 % en tarif B1 : pour les ménages utilisant le gaz pour le chauffage.
3,3 % de baisse sur le prix du gaz en février 2020
Le 23 janvier 2020, la CRE avait annoncé qu'au 1ᵉʳ février 2020 le prix du gaz naturel a de nouveau baissé de 3,3 %. Cette diminution des prix s'expliquait par la baisse des coûts d'approvisionnement d'Engie de 1,80 €/MWh.
- -0,9 % en tarif base : pour les ménages n'utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ;
- -2 % en tarif B0 : pour les ménages utilisant le gaz pour l'eau chaude et la cuisson ;
- -3,5 % en tarif B1 : pour les ménages utilisant le gaz pour le chauffage.
Diminution du prix du gaz de 0,9 % le 1ᵉʳ janvier 2020
Après une succession d'augmentation pendant 2 mois fin 2019, la CRE avait annoncé officiellement que le tarif réglementé du gaz naturel diminuait de 0,9 % en janvier 2020, par rapport au barème de décembre 2019. Cette baisse a eu lieu grâce à une diminution des coûts d'approvisionnement.
- -0,2 % en tarif base : pour les ménages n'utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ;
- -0,5 % en tarif B0 : pour les ménages utilisant le gaz pour l'eau chaude et la cuisson ;
- -1 % en tarif B1 : pour les ménages utilisant le gaz pour le chauffage.
Évolution du tarif réglementé du gaz en 2019
En réponse au mouvement de protestation des gilets jaunes qui a marqué la première moitié de 2019, le gouvernement a pris plusieurs mesures pour répondre aux contestations concernant le prix du gaz :
- le tarif réglementé du gaz a été gelé jusqu’en juin 2019 ;
- la hausse de la TICGN a été reportée.
Le gouvernement a notamment demandé à Engie (ex-GDF) de mettre en place des opérations de couverture sur ses volumes de vente. Par conséquent, l’évolution des tarifs réglementés du gaz a été suspendue pendant 5 mois. Seules les baisses du prix du gaz ont été relevées pour les mois de janvier, février, avril et mai 2019.
Janvier 2019 | Février 2019 | Mars 2019 | Avril 2019 | Mai 2019 | Juin 2019 | Juillet 2019 | Août 2019 | Septembre 2019 | Octobre 2019 | Novembre 2019 | Décembre 2019 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
-1,9 % | -0,73 % | 0 % | -1,91 % | -0,60 % | -0,45 % | -6,7 % | -0,5 % | -0,9 % | -2,4 % | +3 % | +0,6 % |
Hausse du tarif gaz de 0,6 % le 1ᵉʳ décembre 2019
Après une hausse de 3 % au 1ᵉʳ novembre 2019, le tarif réglementé du gaz HT d'Engie a augmenté de nouveau en décembre 2019 de 0,6 %.
- +0,1 % en tarif base : pour les ménages n'utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ;
- +0,3 % en tarif B0 : pour les ménages utilisant le gaz pour l'eau chaude et la cuisson ;
- +0,6 % en tarif B1 : pour les ménages utilisant le gaz pour le chauffage ;
- +0,7 % en tarif B2i : pour la petite chaufferie / copropriété.
La principale raison de cette hausse en décembre 2019 était l'augmentation de 0,30 €/MWh des coûts d'approvisionnement d'Engie.
Augmentation du prix gaz de 3 % le 1ᵉʳ novembre 2019
L'année 2018 a connu une hausse du tarif réglementé du gaz naturel. Pendant 7 mois consécutifs d'augmentation des prix du gaz (plus de 20 %), un gel du tarif réglementé a été mis en place de janvier 2019 à juin 2019 avec même une baisse de 6,8 % en juillet 2019. À compter du 1ᵉʳ novembre 2019, les tarifs réglementés d’Engie (ex-GDF Suez) ont augmenté de 3 % HT (soit une hausse de 1,6/MWh) par rapport aux tarifs appliqués depuis le 1ᵉʳ septembre 2019.
Cette hausse des tarifs était notamment due à :
- L’augmentation de 3 €/MWh sur les coûts liés à l’approvisionnement d’Engie (ex-GDF) ;
- La baisse de - 1,4 €/MWh du terme fixe de lissage.
Créé par la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie) le 27 juin 2019, le terme fixe de lissage avait pour objectif de lisser la variation mensuelle des tarifs réglementés du gaz pour la période du 1ᵉʳ juillet 2019 au 29 février 2020. Le terme fixe de lissage permettait notamment de répartir sur plusieurs mois l’augmentation des tarifs du gaz qui survient chaque année en prévision de l’hiver. Grâce au terme fixe de lissage, cette augmentation était répartie sur l’année et non concentrée au moment de l’hiver.
Les consommateurs ont vu se répercuter l’augmentation du prix du gaz du 1ᵉʳ novembre 2019 de la manière suivante :
- +0,8 % pour les ménages utilisant le gaz pour la cuisson ;
- +1,8 % pour les foyers utilisant le gaz naturel pour la cuisson et l’eau chaude ;
- +3,2 % pour les consommateurs qui se chauffent au gaz naturel.
Comment éviter les augmentations du prix du gaz ? Pour contrer les augmentations du prix du gaz, une solution était de souscrire à une offre à prix fixe. Ces offres de gaz permettaient au consommateur de profiter d’un prix bloqué à partir de sa souscription et jusqu’à la fin de son contrat. De plus, beaucoup de fournisseurs alternatifs (par exemple, Eni ou TotalEnergies, le nouveau Total Direct Energie) proposaient des remises sur le prix du gaz naturel. Certains fournisseurs permettaient à leur client de bénéficier d’un contrat à prix fixe et révisable uniquement à la baisse. De cette manière, le prix n’était revu qu’en cas de baisse du tarif réglementé d’Engie.
Évolution du tarif réglementé de gaz en 2018
En 2018, une très forte augmentation globale du prix du gaz s’était fait sentir. Plusieurs hausses consécutives avaient entraîné une augmentation du prix du gaz naturel d’environ 20 % sur l’année 2018. À l’exception des mois de mars et d’avril 2018, les prix du gaz n’ont fait qu’augmenter.
Si les prix du gaz naturel ont connu une augmentation si importante dans le courant de l’année 2018, c’est tout d’abord en raison de la hausse élevée de la TICGN (Taxe Intérieure sur la Consommation du Gaz Naturel). Il s’agit de la principale taxe qui s’applique sur le gaz. Ensuite, les tensions géopolitiques entre les puissances mondiales produisant du gaz naturel (Émirats arabes unis, Qatar, États-Unis, Russie, etc.) ont également fortement influé sur le prix du gaz.
Janvier 2018 | Février 2018 | Mars 2018 | Avril 2018 | Mai 2018 | Juin 2018 | Juillet 2018 | Août 2018 | Septembre 2018 | Octobre 2018 | Novembre 2018 | Décembre 2018 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
+2,3 % | + 1,3 % | -3 % | -1,1 % | +0,4 % | +2,1 % | +7,45 % | +0,2 % | +0,9 % | +3,25 % | +5,79 % | -2,4 % |
Évolution du tarif réglementé de gaz en 2017
L’année 2017 a d’abord été marquée par une hausse du prix du gaz, du fait de l’augmentation des coûts liés à l’approvisionnement. Par la suite, le prix du gaz naturel a diminué pendant plusieurs mois. Puis, il a de nouveau augmenté sur trois mois consécutifs entre octobre et décembre 2017. Cette hausse s’explique notamment par le contexte de crise au Venezuela.
Janvier 2017 | Février 2017 | Mars 2017 | Avril 2017 | Mai 2017 | Juin 2017 | Juillet 2017 | Août 2017 | Septembre 2017 | Octobre 2017 | Novembre 2017 | Décembre 2017 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
+2,3 % | -0,6 % | +2,6 % | -0,7 % | -3,3 % | - | -4,3 % | -0,8 % | - | +1,2 % | +2,6 % | +1 % |
Quelles sont les prévisions sur le gaz jusqu'en 2050 ?
L'entretien des 200 000 kilomètres de réseau public de gaz en France repose sur l'ensemble des utilisateurs de gaz naturel, à hauteur de 1,8 milliard d'euros répartis à travers diverses contributions obligatoires.
Selon la CRE, la consommation de gaz diminue de façon constante depuis plusieurs années, avec une accélération à partir de 2022, et cette tendance devrait se poursuivre dans les années à venir, d'après les prévisions de l'organisme. En 2027, la baisse atteindrait 9% par rapport à 2022. Parallèlement, le nombre de clients utilisant du gaz est également en diminution. D'ici 2027, le nombre de particuliers abonnés à des offres de gaz devrait baisser de 8%. Dans le secteur tertiaire et industriel, la tendance est similaire, avec une diminution respectivement de 10% et 9%.
Cette baisse de la consommation et du nombre d'utilisateurs a déjà entraîné une augmentation automatique de 27,5% du tarif de distribution à partir du 1ᵉʳ juillet 2024. Cette augmentation a conduit à une hausse de 5,5% sur la facture de gaz des logements chauffés au gaz, soit 87,6€ par an. Pour les logements utilisant le gaz pour la cuisson et l'eau chaude, cette augmentation a été de 10,7%.
À plus long terme, la CRE anticipe une perte annuelle de 150 000 consommateurs de gaz dans les années à venir et envisage une diminution de la consommation de gaz en France pouvant être divisée par deux voire par quatre d'ici à 2050.
Cette transition accélérée vers l'électrification de l'économie française devrait accentuer les augmentations du prix du gaz afin de continuer à soutenir l'entretien du réseau gazier.
Les politiques et les fournisseurs de services énergétiques sont confrontés au défi de trouver un équilibre entre les impératifs financiers d'un service public et la capacité des ménages à absorber ces hausses sans compromettre les objectifs de transition énergétique.
Selon Emmanuelle Wargon, l'augmentation des tarifs contribuera à financer les nouvelles infrastructures dédiées au biométhane, favorisant ainsi la transition énergétique.
"Dans le prix qui arrive pour les quatre prochaines années, on a prévu tous les investissements nécessaires pour le biométhane. Il est produit de façon locale, souvent par des agriculteurs ou parfois sur des installations de gestion des déchets et il faut bien raccorder ces installations de méthanisation jusqu'au réseau de gaz. Ça, ça fait partie du tarif. Les investissements seront là pour accueillir plus de biométhane, et donc réduire progressivement la part du gaz fossile dans le gaz qu'on utilise."
Questions fréquentes sur le gaz
Le bouclier tarifaire de gaz a-t-il vraiment été efficace en 2023 ?
Le bouclier tarifaire de gaz avait pour principe de plafonner la hausse du gaz tarif réglementé d'Engie et de le geler pour une période donnée. Au 1ᵉʳ octobre 2022, l'augmentation du tarif de gaz a été limité à 12,6 % avant d'être gelé jusqu'au 31 décembre 2022. Même si le prix du gaz sur le marché de gros a commencé à diminuer en fin 2022, le gel aurait toutefois permis aux particuliers d'éviter une hausse supérieure à 100% entre entre le 1ᵉʳ octobre 2021 et le 1ᵉʳ octobre 2022.
Tous les mois, la CRE communique sur les barèmes recommandés pour le tarif réglementé de gaz d'Engie si le gouvernement n'avait pas pris des mesures exceptionnelles de gel, afin d'assurer la transparence pour les acteurs du marché de l'énergie. Selon les rapports mensuels de la CRE, le gaz tarif réglementé aurait dû continuer à baisser début 2022. Toutefois, cette baisse minime n'aurait pas compensé la flambée des prix du gaz si le bouclier tarifaire du gaz n'avait pas été enclenché depuis fin 2021. Même la hausse limitée à 15% au 1ᵉʳ janvier 2023 n'a pas encore compensé le gel entre fin 2021 et fin 2022.
Sans le bouclier tarifaire mis en place depuis fin 2021, le niveau moyen du tarif réglementé de gaz au 1ᵉʳ janvier 2023 aurait été supérieur de 66,4 % HT, soit 60,9 % TTC par rapport au niveau des tarifs applicables au 1ᵉʳ janvier 2023.
Janvier 2023 | Février 2023 | Mars | Avril | Mai | Juin |
---|---|---|---|---|---|
+15 % | -2,6 %* | -26,1 %* | 12,5 %* | 6,2 %* | 2,1 %* |
* s'il n'y avait pas le gel du gaz tarif réglementé
Comment était fixé le tarif réglementé du gaz ?
Même si le tarif réglementé du gaz a disparu le 30 juin 2023. Certains se demandent comment il était fixé.
Le prix du tarif réglementé de gaz naturel était le résultat de la somme de plusieurs coûts qui s’additionnent sur la chaîne de valeur du gaz. Ces coûts étaient comptabilisés depuis l’extraction du gaz et jusqu’à sa consommation. Ils étaient revus chaque mois (hors gel des prix en 2019 suite au mouvement des gilets jaunes et en 2022-2023 en raison de la crise de l'énergie) par les pouvoirs publics en fonction des propositions de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE), notamment par rapport aux coûts d'approvisionnement du fournisseur historique Engie auprès des producteurs internationaux. La CRE a pour rôle d’analyser ces coûts et de proposer une éventuelle révision des tarifs réglementés du gaz aux pouvoirs publics. Ces derniers sont libres d'appliquer ou non la proposition de la CRE.
Le fournisseur historique Engie procédait, ensuite, à une révision de ses grilles tarifaires du tarif réglementé de gaz en fonction de la classe de consommation du logement et de la zone tarifaire dans laquelle se situe la commune du foyer. Pour ce faire, Engie devait saisir la Commission de Régulation de l’Énergie au minimum 20 jours avant l’application de cette révision.
Dans le cas de la crise de l'énergie survenu depuis 2021, l'État n'avait pas appliqué les propositions de révisions de la CRE. Pour protéger les consommateurs de la forte hausse des prix du gaz, le Gouvernement avait mis place le bouclier tarifaire énergétique permettant de plafonner la hausse avant de geler les tarifs réglementés.
Pourquoi le tarif réglementé de gaz a disparu depuis le 30 juin 2023 ?
Le tarif réglementé du gaz a disparu le 30 juin 2023. En effet, suite à une demande de l’Anode, le Conseil d'État a jugé que le maintien du tarif réglementé du gaz était contraire à la libre concurrence. La fin des tarifs réglementés d’Engie concerne environ 2,551 millions de foyers en France (chiffre de fin 2022).
Pour le moment, les conséquences d’une ouverture complète à la concurrence pour les consommateurs ne peuvent pas être anticipées. Il se pourrait néanmoins que cette ouverture à la concurrence face baisser le prix du gaz naturel.
Le tarif réglementé de l’électricité d’EDF a été également concerné par une demande similaire adressée au Conseil d'état. Cependant, la demande de la suppression du tarif réglementé d'électricité d'EDF a été rejetée, car l’électricité est une ressource de première nécessité non substituable, contrairement au gaz naturel.
Si le client au tarif réglementé du gaz n'avait pas agi avant la date butoir (30 juin 2023), il a été basculé automatiquement vers l'offre de bascule Gaz Passerelle au 1er juillet 2023. Cette offre de gaz est une offre de marché à durée indéterminée proposée par ENGIE. Elle comprend 5% de biométhane.
Comparatif du gaz | Passerelle |
Prix Repère Moyen de Vente de Gaz |
|||
---|---|---|---|---|---|
Classe de consommation (kWh) | 0 - 4000 | 4000 - 30 000 | 30 000 - 300 000 | 0 - 6000 | 6000 - 300 000 |
Prix de l'abonnement annuel | 115,01€ |
304,38€ |
304,38€ |
114,36€ |
277,44€ |
Zone 1 | 0,1385 € | 0,1079 € | 0,1079 € | 0,1383 € | 0,1093 € |
Zone 2 | 0,1385 € | 0,1079 € | 0,1079 € | 0,1383 € | 0,1093 € |
Zone 3 | 0,1385 € | 0,1086 € | 0,1086 € | 0,1383 € | 0,1093 € |
Zone 4 | 0,1385 € | 0,1094 € | 0,1094 € | 0,1383 € | 0,1093 € |
Zone 5 | 0,1385 € | 0,1101 € | 0,1101 € | 0,1383 € | 0,1093 € |
Zone 6 | 0,1385 € | 0,1079 € | 0,1079 € | 0,1383 € | 0,1093 € |
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Consultez la vidéo ci-dessous pour mieux comprendre les particularités des tarifs réglementés du gaz et de l’électricité :
Pourquoi le tarif réglementé de gaz avait-il augmenté avant sa disparition ?
Le prix du gaz naturel considère plusieurs coûts dans son évaluation. Les coûts qui influent le prix du gaz peuvent être divisés en deux catégories :
- Les coûts d’approvisionnement du gaz naturel : ces coûts sont liés aux frais d’achat du gaz ;
- Les coûts hors approvisionnement du gaz naturel qui comprennent :
- Les coûts liés à l’acheminement du gaz : ces coûts sont ceux liés aux transports et à la distribution. Ce sont les pouvoirs publics qui fixent ces prix, qui sont les mêmes pour tous les fournisseurs de gaz ;
- Les coûts en lien avec la gestion commerciale ;
- Les coûts de stockage qui sont fixés par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE). Leur objectif est de permettre d’ajuster la fourniture de gaz selon la demande.
Le gaz est également soumis à des taxes. En janvier 2019, 28 % du tarif réglementé de gaz naturel correspond aux taxes et aux contributions.
Ces taxes et contributions sont les suivantes :
- l'accise sur le gaz naturel (ex-TICGN) : elle est collectée par les fournisseurs d’énergie auprès des consommateurs, puis est reversée au budget général de l'État. En 2024, la TICGN s’élève à 8,37 €/MWh pour le gaz ;
- la Contribution Tarifaire d’Acheminement (CTA) : Cette taxe est particulière au secteur de l’énergie. Elle permet de contribuer au financement du régime des retraites des salariés travaillant dans les industries électriques et gazières ;
- la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) : Elle s’applique à hauteur de 5,5 % sur l’abonnement de gaz du consommateur et à hauteur de 20 % sur le prix des kWh consommés.
Chacune des hausses ou des baisses d’un de ces coûts ou de ces taxes a un impact sur le prix du gaz naturel.
Le principe de l'offre et le demande
Le gaz naturel est extrait à l’étranger. Le fournisseur de gaz doit donc acheter le gaz, le faire transporter jusqu’en France, le stocker, puis le distribuer aux consommateurs. Cette particularité du gaz naturel, par rapport à l’électricité, signifie que le fournisseur doit rémunérer des entreprises pour chacune de ces étapes dans l’acheminement du gaz naturel jusqu’à son client.
Les volumes de gaz s’échangent sur les marchés comptant entre les producteurs et les fournisseurs. L'activité économique ayant repris de plus belle dans le monde suite à la crise sanitaire fin 2021, la demande mondiale en gaz a fortement augmenté. Cependant, l'offre de gaz en Europe est insuffisance en raison des niveaux faibles de stockages européens, combinée à des incidents (travaux et incendies) subis par certaines infrastructures du 1ᵉʳ producteur de gaz situé en Russie. Les ressources russes représentent 27 % des ressources mondiales.
L'importation du gaz est également onéreuse auprès des pays asiatiques tels que le Qatar ou l'Iran, en raison du marché instable du Gaz Naturel Liquéfié (GNL).
La pandémie de la Covid-19 a engendré une surabondance de l'offre de gaz conduisant à une baisse de prix du gaz. Les réserves de gaz constatées fin 2020 ont été reconstituées à un prix compétitif. Toutefois, avec l'hiver très froid en 2021 et la maintenance de nombreux terminaux gaziers, la donne a changé. Le prix de gros du gaz avait été multiplié par 10 par rapport à son niveau le plus bas de 2020.
Pour le marché TTF, un des principaux marchés du gaz, les cours spot du gaz naturel ont été en baisse depuis 2015 jusqu'à la fin de la pandémie de la Covid-19. Il en est de même pour PEG Nord, le marché de gros du gaz en France, sur lequel les prix spot du gaz naturel ont connu une baisse de 55 % entre février 2015 (20€/MWh) à février 2020 (9€/MWh). Cependant, avec la crise de l'énergie survenue à partir de septembre 2021, le prix de gros du gaz a explosé, atteignant 170 €/MWh en août 2022.
La Russie responsable de l'augmentation des prix du gaz ?
L'approvisionnement de gaz en France se fait à 99 % par l'importation dont 20 % depuis la Russie. Selon les experts, La Russie a délibérément diminué son approvisionnement vers l'Europe (41 % de consommation totale de gaz en Europe initialement).
Cette décision de réduire son exportation européenne visait à mettre la pression afin que l'Europe autorise rapidement la mise en service de son nouveau gazoduc traversant la Baltique Nordstream 2. En effet, la Commission européenne n'avait pas encore donné son feu vert pour cette mise en service, initialement prévue pour début 2022. L'intérêt de la Russie de vouloir acheminer le gaz par son gazoduc était de contourner l'Ukraine, puisque ces deux pays sont des ennemis historiques.
Toutefois, l'invasion de la Russie en Ukraine début 2022 a aggravé la situation. L'Union européenne a alors voulu sanctionner la Russie en refusant de payer le gaz en devise russe (rouble). En réponse, la Russie a réduit considérablement ses livraisons en gaz auprès de l'Europe, faisant ainsi flamber le prix du gaz. Pour reconstituer le stock des pays européens, ces derniers ont dû payer le prix fort pour du gaz liquéfié. À ce moment-là, les exportations des États-Unis ont atteint un niveau record.
Comment les prix du gaz ont-ils évolué chez les fournisseurs alternatifs pendant la crise ? Lorsque les tarifs n'étaient pas réglementés, les fournisseurs pouvaient changer leurs grilles tarifaires selon les mois, en fonction des fluctuations des coûts d’approvisionnement. La seule différence avec Engie est que les fournisseurs alternatifs n’ont pas à suivre la formule tarifaire de la CRE dans l’ajustement de leurs coûts. D’autres fournisseurs alternatifs concurrents d'Engie estimaient leurs prix en fonction des tarifs réglementés. Ces fournisseurs proposaient ensuite un pourcentage de réductions sur le prix du kWh HT indexé sur le tarif réglementé de gaz naturel. Désormais, la base de référence pour les offres indexée n'est plus le tarif réglementé de gaz, mais le Prix Repère Gaz ou le prix du marché de gros de gaz.